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IL ÉTAIT UNE FOIS… LAWRENCE D’ARABIE

IL ÉTAIT UNE FOIS… LAWRENCE D’ARABIE

Sélection Officielle : Cannes Classics – Festival de Cannes  2008

Réalisatrice Anne Kunvari
Auteurs Anne Kunvari, Serge July, Marie Genin
Image Nathalie Durand, Pierre Isnardon, Hervé Lodé
Son Ben Biles, Thierry Blandin
Montage Barbara Bascou
Durée 52 minutes
Format 16/9
Versions Française et anglaise
Diffuseurs France5, TCM, TSR, YLE, Canal+ Pologne,  EPT, RTBF, STV, TV Barrandov, SBS, STV

Intervenants:

  • Omar SHARIF, acteur
  • Kevin JACKSON, auteur du livre sur le film
  • Henzy LAURENS, historien proche et moyen-orient
  • Sandra LEAN, veuve de David Lean
  • Anne OATES, monteuse du film

HISTOIRE D’UN FILM. En 1935, un motocycliste se tue sur une route anglaise : un ancien officier de renseignement britannique qui, entre 1916 et 1918, fut l’âme de la révolte arabe contre l’Empire ottoman. Le film raconte ces deux années d’épopée, en marge du premier conflit mondial. Interprété par Peter O’Toole, le jeune lieutenant Thomas Lawrence, est envoyé en mission au Caire auprès de l’émir Fayçal, que joue Alec Guiness. Fasciné par le désert et les bédouins, Lawrence unifie les tribus et devient un chef charismatique. Avec son double arabe, Shérif Ali, incarné par Omar Sharif, il prend le port ottoman d’Akaba… Prenant quelques libertés avec la vérité historique, le film renforce le mythe de Lawrence d’Arabie, modèle inédit de soldat et d’intellectuel engagé dans une guerre chevaleresque. Adapté des mémoires du Colonel Lawrence, le best-seller « Les sept piliers de la sagesse » », tourné en cinémascope dans les paysages grandioses d’Andalousie et du Maroc, le film sort en 1962. Triomphe mondial, il rafle sept Oscars dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur.

HISTOIRE D’UNE ÉPOQUE. Lorsque Lawrence d’Arabie sort fin 1962, le monde bipolaire de la guerre froide est en plein équilibre de la terreur : après l’érection du mur de Berlin, les Soviétiques ont renoncé in extremis à installer des missiles à Cuba. La France du général De Gaulle émerge lentement du cauchemar de sa dernière guerre coloniale en Algérie. La Grande-Bretagne précipite elle aussi la décolonisation de ses anciennes possessions en Afrique, en Asie, mais n’a pas encore rétrocédé le sud de la péninsule arabique. Dans le monde arabe, le nationalisme est partout triomphant. Des négociations de l’après guerre, dans lesquelles le vrai Lawrence a pris une part très active, sont sortis trois royaumes, l’Arabie saoudite, la Transjordanie et l’Irak. Six ans plus tôt, l’expédition militaire de Suez des Britanniques et des Français contre la nationalisation du canal égyptien par Gamal Nasser a tourné au fiasco. C’est dans ce contexte que le film raconte l’épopée douloureuse d’un Britannique accoucheur du premier nationalisme arabe.

HISTOIRE D’UN CINEASTE. Né à Londres en 1908 dans une austère famille de Quakers où le cinéma est interdit, David Lean se prend d’une passion secrète pour le 7e art. D’abord monteur, il réalise son premier film en 1942 et se fait remarquer avec ses adaptations réussies de deux romans de Charles Dickens, « Oliver Twist » et « Les Grandes espérances ». Quand il se lance dans « Lawrence d’Arabie », il vient de triompher avec une superproduction hollywoodienne, « Le pont de la rivière Kwaï », sorti en 1957. Devenu un pilier d’Hollywood, David Lean ne réalisera pourtant que trois autres films jusqu’à sa mort en avril 1991 : « Le Docteur Jivago », autre triomphe mondial, « La fille de Ryan » et « La route des Indes », à la carrière moins éclatante.